- entuber
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• v. 1900; de en- et tube; par métaph. de la possession sexuelle♦ Fam. Duper, escroquer. ⇒ 1. avoir, posséder, rouler. Il s'est fait entuber. Il l'a entubé de 50 francs.entuberv. tr. Fam. Voler, duper.⇒ENTUBER, verbe trans.Pop. [Le compl. désigne un être humain] Duper, escroquer (quelqu'un). Il a acheté ce médor huit cents balles, il s'est bougrement fait entuber! (DUSSORT, Preuves exist., 1927, p. 1015). Entuber les finances (LE BRETON Argot 1975) :• Elle avait rien osé répondre... Pour elle ça faisait pas un pli... que je m'étais fait entuber... Fallait mieux que j'avoue tout de suite...CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 229.— Emploi pronom. Perdre. Je me suis entubé d'un louis (BRUANT, Dict. fr.-arg. suppl., 1905, p. 466).Prononc. :[
], (j')entube [
]. Étymol. et Hist. 1901 « rouler, duper » (G. ESNAULT, Notes compl. Poilu). Dér. de tube; préf. en-; dés. -er; à rapprocher d'expr. comme « mettre en boîte »; ou altération du plus anc. enturer « tromper » ESN. [dér. de enture qui n'est peut-être pas dér. d'enter au sens d'« opération frauduleuse »]. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. GUIRAUD (P.). Le Champ morpho-sém. du mot tromper. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, pp. 96-109. — PRIGNIEL (M.). Entourlouper, entourloupe, entourloupette. Fr. mod. 1971, t. 39, p. 349.
entuber [ɑ̃tybe] v. tr.❖♦ Familier.1 Mystifier, duper, escroquer. ⇒ fam. Avoir (I., 2.), baiser, posséder (5.), rouler (I., 7.). || Il s'est fait entuber. || Elle s'est fait entuber de 20 francs.0 Depuis le départ de Babinet, c'était Marjolin… — Qui en profitait pour vous entuber, gouailla le watchmaker (horloger), heureux de prendre sa revanche.R. Dorgelès, Tout est à vendre, p. 440.2 Supporter. || Je ne peux pas l'entuber.
Encyclopédie Universelle. 2012.